Le festin de Babette, de Gabriel Axel, 1987
extrait, durée 10:37
Ce dîner offre un contraste très fort entre la chaleur, la magie qui en émane, et le caractère glacé, presque douloureux des paysages et des vies présentées.
Le toast porté par le général Löwenhielm en conclusion du dîner porte le sens de ce festin : il a accompli la communion de tous les convives et des amants séparés. Un grand repas peut être une histoire d'amour, affirme-t-il en levant son verre à celle des deux vieilles filles qu'il a toujours aimée mais qu'il n'a pas pu épouser.
Véritable parabole sur le don de soi et l'amour pur, la scène de repas est ici un agent du destin ; elle est le miracle qui permet à ce qui doit se produire de se produire, à l'amour de s'exprimer, celui d'homme à femme, celui de Babette pour les les deux sœurs qui l'ont accueillie et au-delà pour la communauté entière.
Un air de famille, de Cédric Klapisch, 1996
Tous les vendredi, la famille Ménard se retrouve pour dîner au restaurant, et cette fois-ci, le dîner s'improvise dans l'espace du bar « Le Père tranquille » où les convives fêtent l'anniversaire de Yolande.
Mais rapidement arrivent les paroles désagréables, et l'ambiance se détériore au fil du dîner. Les personnages sont comme écrasés par le lieu du repas, qui symbolise ici le poids des travers sociaux dans les années 1990. Avilissement face à la hiérarchie sociale et à l'argent, mépris entre les classes, mal-être de la classe moyenne, ostracisme sont autant de maux de la société des années 1990 que cette scène met au jour.